Les védas nous disent que tous les types de colère ne sont pas néfastes, bien au contraire.

3 novembre 2020

La colère qui vient d’une envie de protéger ce qui est bien et juste est encouragée dans les védas. Cette colère s’appelle manyu.

Par exemple, si une personne fragile est victimisée par quelqu’un.

Face à cette injustice, vous souhaitez la protéger.

Pour arrêter cette situation, il nous faut une colère, une énergie rajasique guidée par tapas dont le but est d’arrêter cette exploitation.

Si la colère provient d’une déception, frustration ou jalousie, la conséquence sera négative pour nous et les autres.

La colère est bonne, lorsqu’il s’agit de protéger les éthiques sociaux, dans ce cas elle est contrôlée, sattvique, elle existe pour garder le bien, le dharma, les éthiques sociaux.

Gandhi est le symbole de la pratique de non- violence.

Il faisait la guerre mais son arme était la non-violence. C’est sa colère dharmique, sacrée qui l’a dirigé dans cette guerre et la conséquence fût la fin du colonialisme dans le monde.

C’est cela, la colère sacrée, manyu qui vient de l’éthique et qui permet la libération bénéfique d’un peuple dans le cas de Gandhi.

La colère est négative, si sa source est négative, si elle est frustration, déception, jalousie. Alors, elle est destructrice pour soi et les autres.

Elle s’appelle alors krodha.

Pour savoir si une émotion est bénéfique, il faut savoir quelle est sa source et quel est le résultat.
Il est important de faire la distinction entre la colère contre une personne et la colère contre un fait, une manière de se comporter.
kroda, c’est la colère contre une personne, tandis que manyu, c’est la colère, l’énergie qui nous donne le courage pour protéger ce qui est bien, pour arrêter les actions mauvaises d’une personne sans la juger, sans haine mais avec l’objectif d’arrêter ce qu’il fait.
Séparer la personne de son action demande beaucoup de pratique.
Travailler sur nos réactions face à la violence, c’est une pratique yogique, cela nous donne le potentiel pour la gratitude.
Chercher à agir pour faire ce qui est bien, arrêter ce qui est violent, mais sans cultiver en nous la haine contre les individus.
Les gens violents sont perdus dans leur labyrinthe karmique.
Le travail d’un yogi  est de séparer l’action de l’individu et de se concentrer uniquement sur l’action qui est mauvaise dans le monde avec un mental calme, en maintenant une équanimité au niveau psychique.

Patanjali dans les yoga sutra nous parle des 4 attitudes à adopter:

-Attitude d’amitié envers les gens joyeux.
-Compassion, karuna envers ceux qui souffrent.
mudita, fierté dans les actions nobles de ceux qui nous entourent.
– attitude de témoin sans jugement vers ceux qui font des actions ignobles.Regarder sans juger.

A méditer les yogis lors des prochains pics de colère !!!!!