Eclairage sur les techniques respiratoires.

12 janvier 2023

Le pranayama, c’est l’allongement et la maîtrise du souffle, de l’énergie vitale.

Sa pratique est excellente pour la santé du corps, sa physiologie. Elle augmente l’énergie vitale, le prana ; l’action est direct sur la vitalité.

Très peu de personnes respirent bien et ont un bon maintien postural.

C’est la raison pour laquelle, je fais faire des pranayamas aux débutants qu’au bout d’une année de pratique de yoga.

Ils doivent en premier apprendre à respirer correctement dans chaque posture avec une inspiration et une expiration fluide et une assise confortable qui doit respecter les courbures naturelles du dos. Le bassin en léger antéversion, creux du dos au niveau des vertèbres lombaires. Si le bassin est en rétroversion avec la courbure lombaire effacée, le dos va s’arrondir, les épaules seront rentrées vers l’avant, le diaphragme écrasé par la cage thoracique.

Vous devez retrouver une courbure naturelle de la colonne vertébrale, lordose lombaire, cyphose dorsale, colonne vertébrale longue.

Le creux lombaire va libérer le plexus solaire, favoriser une bonne respiration. Pour cela c’est bien de s’asseoir sur un coussin de méditation demi- lune qui va permettre un bon ajustement de la posture.

L’hygiène nasale, le matin au réveil ou avant la pratique est importante. Elle contribue à dégager les narines, à éviter la formation de mucus excédentaire ou de s’en libérer avec des pratiques telles que :

Jala neti, nettoyage nasal des narines et sinus à l’eau salée.

sutra neti, nettoyage nasal avec un fil.

Nasya, soin ayurvédique lubrifiant pour les narines.

Notre respiration doit être profonde pour oxygéner correctement les tissus et contribuer à leur alcalinisation.

Notre style de vie et alimentation est trop acidifiant.

Le siège de la respiration, ce sont les cellules. La respiration est possible grâce à l’appareil respiratoire.

 Les fausses nasales, le pharynx, le larynx, la trachée et les bronches collectent l’oxygène. L’oxygène collecté par les poumons est ensuite transporté par le sang jusqu’aux cellules, c’est le rôle du système circulatoire.

Il existe des pranayamas dynamiques, appelés kriyas tels que :

-kapala bhati ou bhastrika, ils sont stimulants, augmentent fortement la vitalité.

Les pranayamas qui purifient le corps subtil, les nadis et calme le mental sont :

-anuloma viloma ou nadi shodhana, la respiration alternée avec vishnu mudra.

Notre respiration est en lien direct avec notre état émotionnel, notre état d’être. Nos émotions modifient nos respirations et inversement notre souffle agit sur nos émotions.

Si on travaille sur la respiration, on change nos états émotionnels, et on peut se connecter à des états méditatifs profonds.

Le pranayama améliore la qualité de la méditation et se pratique avant, pour discipliner le mental, le rendre concentré : dharana.

Une respiration de qualité est pleine, silencieuse, lente, allongée ( dirgha), subtile (sukshma), nourrissante.

Lenteur et sensibilité se conjuguent, les aptitudes de perception sont aiguisées.

Lorsque j’inspire, c’est puraka, je reçois l’air et le prana.

Quand je retiens le souffle poumons pleins, c’est antara kumbhaka, je savoure l’énergie accumulée en arrêt du souffle.

Quand j’expire, c’est rechaka, j’évacue les pensées et les émotions.

La rétention poumons vides, c’est bahya kumbhaka, moment d’abandon, de lâcher prise, l’égo s’en remet à l’atman, le Soi, le divin en nous.

Les yogis disent que les rétentions de souffle, kumbhaka, allongent la durée de la vie.

Le moment idéal pour pratiquer, c’est la matin à jeun après être allé à la selle.

Faire d’abord le nettoyage des narines, jala neti à l’eau salé, puis faire quelques postures, salutations ou pas, les pranayamas et vous terminez par une méditation.

Les pranayamas se font dans une pièce bien aérée si possible la fenêtre ouverte.

Hari om tat sat.